Edgar Morin, sociologue et philosophe âgé de 97 ans a gardé toute sa vigueur de pensée. Il s’exprime ici dans un article du CNRS Le Journal :
» Je ne dis pas que j’avais prévu l’épidémie actuelle, mais je dis par exemple depuis plusieurs années qu’avec la dégradation de notre biosphère, nous devons nous préparer à des catastrophes. »
Et sa réflexion porte sur l’incertitude de notre monde, de la Science : « La crise épidémique, nous dit-il, doit nous apprendre à mieux comprendre la science et à vivre avec l’incertitude. Et à retrouver une forme d’humanisme. »
Il a même des propos très durs pour les scientifiques eux-mêmes : « Malheureusement, très peu de scientifiques ont lu Karl Popper, qui a établi qu’une théorie scientifique n’est telle que si elle est réfutable, Gaston Bachelard, qui a posé le problème de la complexité de la connaissance, ou encore Thomas Kuhn, qui a bien montré comment l’histoire des sciences est un processus discontinu. Trop de scientifiques ignorent l’apport de ces grands épistémologues et travaillent encore dans une optique dogmatique. ».
Car une théorie scientifique doit être réfutable.
Complexe, vous avez dit complexe ? 